Un autre regard…

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Photographier les paysages, l’exemple de Franck Vogel

« J’ai été interpellé par ces marques blanches autour du lac Powell, le réservoir du barrage de Glen Canyon (5 milliards de kilowattheures par an). Les Indiens Navajos les appellent « les traces de baignoire ». Celles-ci révèlent à quel point le niveau d’eau a baissé ces dernières années, en raison à la fois de la sécheresse et de l’évaporation. En janvier 2013, cet immense lac affichait son plus bas niveau historique. Selon Tim Barnett, chercheur en physique marine à la Scripps Institution of Oceanography de l’université de Californie, environ 9 % du débit du fleuve se volatilisent chaque année du lac Powell, en raison de la hausse des températures. Le phénomène devrait encore s’accentuer dans les prochaines années. »
« J'ai été interpellé par ces marques blanches autour du lac Powell, le réservoir du barrage de Glen Canyon (5 milliards de kilowattheures par an). Les Indiens Navajos les appellent « les traces de baignoire ». Celles-ci révèlent à quel point le niveau d'eau a baissé ces dernières années, en raison à la fois de la sécheresse et de l'évaporation. En janvier 2013, cet immense lac affichait son plus bas niveau historique. Selon <strong>Tim Barnett</strong>, chercheur en physique marine à la Scripps Institution of Oceanography de l'université de Californie, environ 9 % du débit du fleuve se volatilisent chaque année du lac Powell, en raison de la hausse des températures. Le phénomène devrait encore s'accentuer dans les prochaines années. » | © Franck Vogel
| © Franck Vogel

L’expérience de Franck Vogel en matière de paysage est multiple. Ingénieur AgroParisTech de formation, il est devenu photographe documentaire, notamment pour le magazine Géo. Il a parcouru le monde en s’attachant avant tout à l’humain, au travers de récits imagés, sur les Valaques en Albanie, les albinos de Tanzanie, les Bishnois au Rajasthan. Ce dernier exemple l’a fait basculé de la dimension sociale aux problématiques environnementales.

Mais c’est plus particulièrement par son travail sur l’eau et les fleuves, dans les années 2010, qu’il a appréhendé le paysage. Il a approché huit grands fleuves le Nil, le Brahmapoutre, le Colorado, le Jourdain, le Mékong, le Gange, le Zambèze et le Danube pour permettre de mieux comprendre les enjeux liés à l’eau. Les quatre premiers ont fait l’objet d’un livre « Fleuves frontières » publié par les éditions de La Martinière en 2016. Au début des années 2020, il a travaillé sur la forêt pour le Fonds de dotation botanic, pour deux séries de photographies de paysages prises l’une dans les Alpes françaises, l’autre dans le sud est.

C’est la beauté graphique des paysages qui prime dans ses images. Elle invite le spectateur à s’intéresser au sujet représenté, lire la légende, et prendre conscience de la réalité, voire la gravité, des phénomènes observés.

www.franckvogel.com

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