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Présentation du « Pacte en faveur de la haie »

En déplacement en Bretagne, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, et la secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, chargée de la Biodiversité, Sarah El Haïry, ont présenté le « Pacte en faveur de la haie », afin de mettre un coup d’arrêt à la destruction et la dégradation des haies observées depuis une cinquantaine d’années (750 000 km linaire de haies recensés en France aujourd’hui).

L’objectif consiste à obtenir un gain net de linéaire de haies de 50 000 km d’ici 2030. Inscrit dans le cadre de la planification écologique et doté d’un budget de 110 M € dès 2024 en plus des financements publics déjà existants, le pacte offre un engagement de l’État inscrit dans la durée de manière à fédérer et engager le plus grand nombre d’acteurs concernés par les haies. Le plan comporte vingt-cinq actions développées en feuilles de route finalisées avant fin novembre 2023 pour un déploiement dans les territoires dès le début 2024.

Pour la Fédération des parcs naturels régionaux (FPNR) de France, le pacte proposé par le gouvernement vient au secours d’actions utiles mais trop fragmentées. Il constitue une opportunité historique pour inverser un déclin que rien ne semblait pouvoir arrêter. Malgré des politiques de plantation auxquelles les parcs naturels régionaux contribuent largement, la France perd plus de 20 000 km de haies chaque année. Celles-ci rendent pourtant des services essentiels à la biodiversité, à l’adaptation au changement climatique ¹ mais aussi aux systèmes agricoles. En cause, l’augmentation de la taille des exploitations, le déclin de l’élevage extensif, un entretien inadapté ou encore l’urbanisation. Pour les parcs naturels régionaux, le cadre règlementaire doit assurer une protection effective de la haie, adaptée aux territoires et sécurisante pour les agriculteurs.