En Europe et dans le monde

En Suisse : des paysages plus arborés grâce à l’agroforesterie

De nouvelles approches agroforestières émergent aujourd’hui : ces formes de production agricole associent la plantation d’arbres à des cultures arables. Reconnues bénéfiques pour le paysage, mais aussi l’adaptation au climat et la biodiversité, elles sont encouragées en Suisse grâce au fonds suisse pour le paysage (FLS).
Celui-ci promeut depuis 1991 les formes traditionnelles d’agroforesterie, telles que vergers, châtaigneraies et pâturages forestiers. Le "FLS Focus 2022-2023" a été lancé pour la création de nouvelles zones agroforestières.

Ainsi les projets exemplaires qui façonnent le paysage de manière particulièrement harmonieuse en le valorisant écologiquement sont sélectionnés selon trois lignes directrices :

• les projets doivent intégrer les structures et les formes existantes sur le site, ce qui exclut les projets dans des zones naturellement dépourvues d’arbres (par exemple, les pâturages alpins), ainsi que les projets dans des paysages ouverts ;
• ils visent à une grande biodiversité ;
• ils aspirent à la durabilité par des objectifs et mesures économes en ressources, un recyclage et une commercialisation appropriés des produits.

ENR et patrimoine culturel : l’ICOMOS-Espagne a édité fin 2022 un « guide de bonnes pratiques pour l’installation d’équipements et d’infrastructures relatives aux énergies renouvelables et leurs potentielles applications au patrimoine culturel  ».

Pour accompagner le développement des énergies renouvelables indispensable face à l’urgence climatique et à la crise énergétique actuelle, la section Espagne du conseil international des monuments et des sites a réuni des professionnels de tout le pays pour recueillir leurs pratiques, idées et préoccupations. L’objectif étant de rendre compatibles les valeurs du patrimoine culturel avec la mise en œuvre des ENR.

S’appuyant sur la méthodologie de l’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP), publiée mi-2022 par l’UNESCO, ce guide a été rédigé dans le but de servir l’ensemble des acteurs (décideurs, techniciens, etc.). Il s’agit de faire progresser la compatibilité tant souhaitée entre les énergies renouvelables et la conservation et la protection des valeurs du patrimoine culturel.

Une série d’études de cas d’autres pays européens exemplaires (Autriche/Hongrie, France, Allemagne et Royaume-Uni), compilées par l’UNESCO et le ministère espagnol de la transition écologique, ont été annexées au guide.

L’ICOMOS-Espagne souhaite que les cas concrets se multiplient, soient exportés et partagés sur le territoire, afin que le patrimoine fasse partie de la solution dans le processus de changement climatique mondial.