Note de lecture
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Les flâneries en paysage - Rajalu Rachel (presses universitaires de Rennes)
C’est dans la collection "Arts contemporains" des presses universitaires de Rennes (PUF) que le cet ouvrage atypique a été publié début 2025. Sous la direction de Rachel Rajalu, une dizaine d’auteurs ont ainsi pu faire part de leurs réflexions originales sur les enjeux de l’art et du paysage. Il est le fruit de travaux de recherche sur "les flâneries en paysage" accompagnés d’un cycle de conférences données à l’École supérieure d’art et de design TALM-Le Mans (ESAD TALM-le Mans) entre 2017 et 2019. Mais de quoi s’agit-il ?
"La flânerie est une manière de marcher ou d’avancer dont la spécificité est d’être indéterminée dans son parcours comme dans sa fin. Ce pas incertain contient une tension irrémédiable entre la nonchalance, l’insouciance et l’improductivité presque scandaleuse du flâneur, et son attention sensible, poétique et imageante à ce qui l’entoure".
Ce livre s’intéresse à la pratique de la flânerie comme expérience de paysages (urbains, ruraux, iliens, virtuels, etc.). Il examine l’influence de la rencontre avec des paysages par la flânerie sur les pratiques créatives (artistiques, de design, paysagères, architecturales, urbanistiques), ainsi que l’effet de la flânerie sur nos manières de nous représenter et de vivre ces paysages.
Des expériences pédagogiques intéressantes y sont relatées par Miguel Mazeri, anthropologue et Rodolphe Alexis, intervenant et enseignant à l’ESAD TALM-le Mans. Les aspects éthique et politique sont développés par Laurent Buffet, docteur et philosophe de l’art à Paris 1, Rachel Rajalu, professeur de philosophie et d’esthétique et Pauline Nadrigny, philosophe.
Enfin la parole est donnée aux artistes avec Céline Desmoulière, paysagiste passionnée de dessin et de botanique, Julie C. Fortier, plasticienne, Claire Ingrid Cottanceau, artiste plasticienne et actrice, et Mehdi Ahoudig documentariste.
Une place importante est réservée à leur approche sonore, les auteurs considérant que les modes d’enveloppement et de résonance des sons révèlent les paysages comme les milieux, au sens des sciences du vivant.