Note de lecture
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« L’observateur, ce grand oublié du paysage »
de Patrick Courtin dans la collection « logiques sociales » aux éditions L’Harmattan.
Le lecteur est invité à s’intéresser à nouveau au lien qui se tisse entre l’observateur et le paysage, qui constitue une interrelation essentielle.
Un peu à contrecourant des pensées actuelles, l’auteur dévoile au lecteur, les outils pour mieux interagir avec le milieu dans lequel il évolue.
Les 222 pages de ce livre interpellent par leur portée scientifique.
Dans son premier chapitre, il réhabilite l’observateur et explique en quoi « l’expérience d’observation » permet de mieux comprendre le paysage. S’appuyant sur la connaissance du système nerveux aidant à cerner les comportements de l’observateur, la perception poly-sensorielle est présentée comme l’outil essentiel de l’interprétation du paysage.
Un chapitre entier est consacré au fonctionnement du système nerveux et au rôle des activités cellulaire et neuronale. Cette analyse met en lumière comment la capacité d’observation est stimulée par le système nerveux, les émotions influençant à leur tour la construction de l’expérience d’observation.
L’organisation du système sensoriel de l’observant est décrite de façon à considérer la vue comme perception sensorielle dominante chez lui, tout en repositionnant l’audition, l’olfaction, la gustation et le toucher comme les perceptions sensorielles trop souvent négligées.
Enfin la notion d’ « observateur observant agissant » est décrite dans le dernier chapitre soulignant le rôle que joue la mémoire dans la lecture du paysage, mémoire tant visuo-spatiale qu’émotionnelle. L’apprentissage est la clé pour maîtriser l’observation, mais il s’agit aussi d’un mécanisme qui stimule la capacité d’observation. La lecture de paysage est une source inépuisable d’apprentissage qui favorise l’expérience d’observation. Pour finir, la maîtrise de l’attention, fonction cognitive, apparaît comme impérative pour permettre à l’observateur d’adapter son comportement et d’agir.