Un effet inflationniste des aides personnelles au logement peut-il avoir contribué à la hausse du prix des logements ?
L’indice du prix des logements, rapporté au revenu disponible par ménage, après avoir évolué dans un "tunnel" horizontal de 1965 à 2000, s’est envolé d’environ 70% de 2000 à 2008 puis a "lévité" au voisinage de ce niveau.
Cette envolée du prix des logements ne peut pas résulter d’un effet inflationniste des aides personnelles au logement, pour deux raisons :
- d’une part, les aides personnelles au logement attribuées aux acheteurs de logements n’ont représenté depuis 2000 qu’une faible part du montant total de ces aides (13% en 2000, 6% en 2010, 3% en 2020) 1 et une part encore plus faible des achats (moins de 2%) 2 et des remboursements d’emprunts des accédants ; ce n’est donc que via un effet inflationniste sur les loyers que les aides personnelles au logement auraient pu avoir un effet inflationniste sur les prix de vente ; or l’inflation des loyers (leur croissance à structure constante) a été dans le même temps très modérée, l’indice des loyers, rapporté au revenu disponible par ménage, demeurant presque constant ;
- d’autre part, contrairement à ce qui a été écrit ou dit suite à des erreurs de calcul ou d’interprétation de la bibliographie et à une lecture insuffisamment critique de cette dernière, l’effet inflationniste des aides personnelles au logement demeure à évaluer, et rien ne prouve qu’il soit prononcé.
C’est l’effet inflationniste de l’environnement financier qui explique l’envolée puis la lévitation du prix des logements par rapport au revenu par ménage.
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