Préparation d’un état de l’art des connaissances sur les services écosystémiques du loup et de l’ours et les aménités du pastoralisme

L’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD) a été sollicitée en mai 2024 par la Direction générale de l’aménagement, du logement et de la nature pour proposer le périmètre, les modalités et points clés d’un état de l’art (synthèse des connaissances scientifiques) que souhaite lancer la Direction de l’eau et de la biodiversité (DEB) sur les services écosystémiques rendus par la présence du loup et de l’ours et les contraintes pour la société associées dans les territoires concernés (Alpes et Pyrénées notamment, mais pas exclusivement). L’objectif prioritaire de cet état de l’art est d’objectiver au plan écologique et économique les bénéfices et coûts sociétaux du retour de ces prédateurs en France, grâce au lancement d’une étude sur le loup et l’ours dans le cadre de l’Evaluation française des services écosystémiques (EFESE). La mission propose des éléments opérationnels et de cahier des charges pour le lancement d’un état de l’art sur les services écosystémiques du loup et de l’ours et les aménités du pastoralisme, ainsi que l’intrication de leur services écosystémiques respectifs, la façon de le conduire et l’identification de la tutelle académique ou scientifique de la personne en charge de cette prochaine étude. Lors des entretiens menés avec plusieurs acteurs scientifiques, la mission a constaté la difficulté posée par le champ très vaste de l’état de l’art, l’hétérogénéité des travaux scientifiques sur les différents sujets et l’incertitude quant à l’abondance de la littérature académique disponible et transposable aux différents contextes français pour répondre aux questions posées. Elle propose des pistes de clarification du périmètre de l’étude et plusieurs options envisageables pour mener les travaux suivant le niveau d’ambition souhaité et le résultat attendu. Compte tenu des controverses sociétales associées à la question du retour des prédateurs, il apparaît préférable de centrer le travail sur les connaissances scientifiques, sans inclure à ce stade toutes les sortes d’expertises qui pourraient être mobilisées. En termes de méthode, l’ampleur du périmètre tel qu’énoncé dans la lettre de mission incite à cibler la commande sur un certain nombre de points saillants sur lesquels dresser en priorité un bilan des connaissances. A l’issue d’une analyse comparative de la quantité d’articles disponibles, la mission propose d’opter soit pour une méthodologie assez exigeante d’état de l’art (Expertise scientifique collective ou revue systématique), soit pour étude moins ambitieuse menée par deux post doctorants, et propose plusieurs pistes d’organismes et équipes de recherche compétents sur les questions posées.

Auteurs : Céline Couderc-Obert, IGEDD
Publié le 8 septembre 2025

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