Septembre 2014
Les graphiques sur le prix de l’immobilier d’habitation sur le long terme ont été actualisés. Cf. le dossier sur le prix des logements sur le long terme du site du CGEDD.
To English page : the charts about home prices in France in the long run have been updated.
a) Prix
Au deuxième trimestre 2014, le prix des logements anciens en France, rapporté au revenu par ménage, est supérieur de 72% à la tendance longue qu’il avait suivie sur la période 1965-2001 (graphique 2.1.). Ce dépassement est presque inchangé depuis 2008, ce qui constitue une spécificité française (graphique 2.2.). Il est très différencié géographiquement (graphique 2.4.).
Depuis 2000, le prix des appartements a augmenté plus rapidement que celui des maisons, de 19% en province et de 27% en Ile-de-France hors Paris (graphique 6.1.).
En monnaie constante, le prix des logements est 67% plus élevé qu’en 2000, alors que le revenu disponible par ménage est inchangé (graphique 1.1.).
Du point de vue d’un accédant à la propriété, le niveau historiquement faible des taux d’intérêt (graphiques 1.4. et 3.3.) ne suffit pas à compenser le niveau élevé du prix des logements : le pouvoir d’achat immobilier est inférieur d’un quart à ce qu’il était en 1965 ou 2000 (graphique 3.2.) et, pour acheter le même logement "toutes choses égales par ailleurs", un primo-accédant doit s’endetter sur 25 ans, contre 15 ans en 1965 ou 2000 (graphique 3.4.).
L’indice Insee des loyers, rapporté au revenu par ménage de l’ensemble des ménages, est en 2014 au même niveau qu’en 1973 (graphique 2.3.). Néanmoins, entretemps, les locataires se sont paupérisés par rapport à l’ensemble des ménages : cf. cette note sur l’évolution comparée des loyers et des revenus depuis 1970.
Fin août 2014, le prix des actions a presque rejoint à sa tendance longue bicentenaire aux Etats-Unis, mais lui est inférieur de 26% en France (graphique 1.3.).
b) Volumes
Le nombre de ventes de logements anciens (maisons et appartements vendus à l’unité) cumulé sur 12 mois était de 732 000 à fin juillet 2014, alors qu’il était resté voisin de 800 000 de 2000 à 2011, hormis le décrochage de 2008 et 2009 (graphique 4.2.). Il est inférieur d’un tiers à sa tendance longue (graphique 2.1.).
Fin juillet 2014, le montant annuel des transactions de logements anciens est inférieur de 8% à la tendance longue qu’il avait suivie sur la période 1967-2000 (graphique 2.1.).
La dette immobilière des ménages représente 69% de leur revenu disponible, soit deux fois plus qu’en 1990 (graphiques 5.2. et 5.3.).
c) En conclusion, si le montant total des transactions est voisin de sa tendance longue, c’est par la conjonction de prix qui sont très supérieurs et de nombres de transactions qui sont très inférieurs à leurs tendances longues respectives.
Derniers documents mis en ligne
"Le prix de l’immobilier d’habitation sur le long terme" (janvier 2014), présentation, ENPC.
Dossier réalisé par Jacques Friggit (CGEDD) au titre de la mission de veille et de prospective du CGEDD. Les analyses et points de vue exprimés sont ceux de leur auteur et, en particulier, n’engagent pas l’Administration.