Octobre 2015
Les graphiques sur le prix de l’immobilier d’habitation sur le long terme ont été actualisés dans le dossier sur le prix des logements sur le long terme du site du CGEDD.
To English page : the charts about home prices in France in the long run have been updated.
a) Prix
Les agrégats relatifs aux prix sont inchangés par rapport au mois précédent.
Au deuxième trimestre 2015, le prix des logements anciens en France diminue légèrement mais, rapporté au revenu par ménage, reste très supérieur - de 67% - à la tendance longue qu’il avait suivie sur la période 1965-2001 (graphique 2.1.). Ce dépassement a peu varié depuis 2008, ce qui constitue une spécificité française (graphique 2.2.). Il est très différencié géographiquement (graphique 2.4.).
Les taux d’intérêt immobiliers sont au plus bas depuis 50 ans (graphique 3.3.).
Néanmoins, du point de vue d’un accédant à la propriété, le bas niveau des taux d’intérêt ne suffit pas à compenser le niveau élevé du prix des logements : le pouvoir d’achat immobilier, quoique nettement supérieur à son minimum atteint en 2008, est inférieur de 21% à ce qu’il était en 1965 ou 2000 (graphique 3.2.) et, pour acheter le même logement "toutes choses égales par ailleurs", un primo-accédant doit s’endetter sur 21 ans, contre 15 ans en 1965 ou 2000 (graphique 3.4.).
L’indice Insee des loyers, rapporté au revenu par ménage de l’ensemble des ménages, est en août 2015 au même niveau qu’en 1973 (graphique 2.3.) (néanmoins, entretemps, les locataires se sont paupérisés par rapport à l’ensemble des ménages : cf. cette note sur l’évolution comparée des loyers et des revenus depuis 1970).
L’indice des loyers ayant beaucoup moins augmenté que l’indice du prix des logements, le rendement locatif net (loyer net de charges divisé par prix de cession) est aujourd’hui très faible. Néanmoins, le taux d’intérêt de la dette publique est également très faible (graphiques 1.4. et 5.1.). Du point de vue d’un investisseur, le placement en logement sans effet de levier est donc concurrentiel par rapport au placement en dette publique à long terme, à un niveau d’espérance de rendement certes très faible. Les profils de risque de ces deux placements sont bien sûr différents.
b) Volumes
Dans l’ancien, le nombre des ventes de logements (graphique 4.1.) poursuit son vif rebond, à 740 000 unités fin août 2015, de même que leur montant et que les nouvelles dettes immobilières des ménages (graphique 4.4.). Le nombre de logements neufs mis en chantier en cumul sur 12 mois poursuit en revanche sa diminution (graphique 6.2.).
La dette immobilière des ménages représente 70% de leur revenu disponible, soit deux fois plus qu’en 1990 (graphiques 5.2. et 5.3.). La dette des promoteurs est stable en proportion du produit intérieur brut (graphique 5.4.)
c) En conclusion, si le montant total des transactions est un peu supérieur à sa tendance longue, c’est par la conjonction de prix qui sont très supérieurs et de nombres de transactions qui sont inférieurs à leurs tendances longues respectives (graphique 2.1.).
Derniers documents mis en ligne / latest publications
* « Le prix de l’immobilier d’habitation à Paris du 13ème au 15ème siècles », l’effet déflationniste de la Peste Noire, juin 2015.
* « Pourquoi le prix des logements a-t-il si peu baissé en France depuis 2008? », l’effet inflationniste de l’environnement financier, avril 2015. Article publié dans les cahiers de l’Audap.
Questions fréquentes / English FAQs
Dossier réalisé par Jacques Friggit (CGEDD) au titre de la mission de veille et de prospective du CGEDD. Les analyses et points de vue exprimés sont ceux de leur auteur et, en particulier, n’engagent pas l’Administration.