Décembre 2014

Friggit décembre 2014

Les graphiques sur le prix de l’immobilier d’habitation sur le long terme ont été actualisés dans le dossier sur le prix des logements sur le long terme du site du CGEDD.

To English page : the charts about home prices in France in the long run have been updated.


a) Prix
Au troisième trimestre 2014, le prix des logements anciens en France, rapporté au revenu par ménage, est supérieur de 72% à la tendance longue qu’il avait suivie sur la période 1965-2001 (graphique 2.1.). Ce dépassement a peu diminué depuis 2008, ce qui constitue une spécificité française (graphique 2.2.). Il est très différencié géographiquement (graphique 2.4.).
En monnaie constante, le prix des logements est 66% plus élevé qu’en 2000, alors que le revenu disponible par ménage est inchangé (graphique 1.1.).
Les taux d’intérêt immobiliers sont au plus bas (graphique 3.3.), malgré l’augmentation de leur écart par rapport au taux de la dette publique (graphique 5.1.), qui est à un plus bas historique (graphique 1.4.).
Néanmoins, du point de vue d’un accédant à la propriété, le bas niveau des taux d’intérêt ne suffit pas à compenser le niveau élevé du prix des logements : le pouvoir d’achat immobilier est inférieur d’un quart à ce qu’il était en 1965 ou 2000 (graphique 3.2.) et, pour acheter le même logement "toutes choses égales par ailleurs", un primo-accédant doit s’endetter sur 25 ans, contre 15 ans en 1965 ou 2000 (graphique 3.4.).

L’indice Insee des loyers, rapporté au revenu par ménage de l’ensemble des ménages, est en 2014 au même niveau qu’en 1973 (graphique 2.3.). Néanmoins, entretemps, les locataires se sont paupérisés par rapport à l’ensemble des ménages : cf. cette note sur l’évolution comparée des loyers et des revenus depuis 1970.

b) Volumes
Le nombre de ventes de logements anciens (maisons et appartements vendus à l’unité) cumulé sur 12 mois décline, à 720 000 fin octobre 2014, alors qu’il était resté voisin de 800 000 de 2000 à 2011, hormis le décrochage de 2008 et 2009 (graphique 4.2.). Il est inférieur d’un tiers à sa tendance longue (graphique 2.1.).

Fin juillet 2014, le montant annuel des transactions de logements anciens est inférieur de 10% à la tendance longue qu’il avait suivie sur la période 1967-2000 (graphique 2.1.).

La dette immobilière des ménages représente 69% de leur revenu disponible, soit deux fois plus qu’en 1990 (graphiques 5.2. et 5.3.).

c) En conclusion, si le montant total des transactions est voisin de sa tendance longue, c’est par la conjonction de prix qui sont très supérieurs et de nombres de transactions qui sont très inférieurs à leurs tendances longues respectives.

Derniers documents mis en ligne / latest publications
"Evaluation du nombre de mutations de logements à titre onéreux et gratuit par statut d’occupation" (août 2014). De 2000 à 2010, environ 800 000 logements anciens ont connu une mutation à titre onéreux chaque année, sous réserve du décrochage observé en 2008 et 2009, et 330 000 une mutation à titre gratuit, dont 210 000 mutations réalisées entre générations (typiquement, de parent à enfant) et 120 000 réalisées au sein d’une même génération (typiquement, de conjoint décédé à conjoint survivant). A ces effectifs s’ajoutent environ 160 000 mutations à titre gratuit "virtuelles". Le document fournit des estimations sur le statut d’occupation et l’âge du propriétaire avant et après la mutation.

Questions fréquentes / FAQs


Dossier réalisé par Jacques Friggit (CGEDD) au titre de la mission de veille et de prospective du CGEDD. Les analyses et points de vue exprimés sont ceux de leur auteur et, en particulier, n’engagent pas l’Administration.

Partager la page

S'abonner