Décembre 2012

Friggit décembre 2012 Les graphiques sur le prix de l'immobilier d'habitation sur le long terme ont été actualisés.

To English page: the long run charts have been updated.

a) Prix
- Au troisième trimestre 2012, le prix des logements anciens en France, rapporté au revenu par ménage, est supérieur de 78% à la tendance longue qu'il avait suivie sur la période 1965-2001. Ce dépassement est très différencié géographiquement (graphique 2.4.). Aux Etats-Unis, par contre, le prix des logements est voisin de son niveau historique par rapport au revenu par ménage (graphique 2.2.).
- Le pouvoir d'achat immobilier reste au voisinage de ses plus bas (graphique 3.2.). Pour acheter le même logement, "toutes choses égales par ailleurs", un primo-accédant doit s'endetter sur 32 ans, contre 15 ans en 1965 ou 2000 (graphique 3.4.).
- L'indice INSEE des loyers poursuit sa croissance parallèle au revenu par ménage de l'ensemble des ménages (graphique 2.3.). Néanmoins, le revenu par ménage des locataires augmente moins rapidement que celui de l'ensemble des ménages. Sur cette paupérisation relative des locataires, cf. le §4 de cette présentation et l'annexe 4.2 de cette note.
- Les taux d'intérêt sur la dette publique sont historiquement bas (graphique 1.4.).
- Fin novembre 2012, le prix des actions est inférieur à sa tendance longue bicentenaire de 35% en France et de 24% aux Etats-Unis (graphique 1.3.).

b) Volumes
- Le nombre de ventes de logements anciens cumulé sur 12 mois à fin octobre 2012 est de 724 000 (graphique 4.2.). NB: suite à la publication par des tiers d'interprétations erronées, on rappelle que cet effectif inclut exclusivement des maisons et des appartements vendus à l'unité, à l’exclusion des locaux professionnels, des immeubles entiers et des locaux annexes (cave, garage, fraction de parties communes, etc.) vendus séparément. Pour plus d'informations sur le mode de calcul, cf. le §1.1. de cette note de méthode.
- A fin octobre 2012, le montant annuel des transactions de logements anciens n'est supérieur que de 6% à la tendance longue qu'il avait suivie sur la période 1967-2000 (graphique 2.1.). Sur un an, il diminue de 8% et le montant trimestriel des transactions, plus réactif quoique plus volatil, diminue de 16% (graphique 4.3.4.).
- La dette immobilière des ménages représente 65% de leur revenu disponible (graphique 5.2.). Le flux de nouveaux crédits aux ménages pour l'habitat poursuit sa diminution en proportion de leur revenu disponible (graphique 5.3.).

c) En conclusion, si le montant total des transactions est voisin de sa tendance longue, c'est par la conjonction de prix qui sont très supérieurs et de nombres de transactions qui sont très inférieurs à leurs tendances longues respectives (graphique 6.3.).


Derniers documents mis en ligne
- "Un effet inflationniste des aides personnelles au logement peut-il avoir contribué à la hausse des prix immobiliers?" (octobre 2012).
- "Le prix des logements sur le long terme" (octobre 2012), présentation au Centre National de la Fonction Publique Territoriale. Cette présentation inclut un chapitre nouveau consacré à l’évolution des loyers et des revenus depuis 1970. L’augmentation du poids du loyer dans le revenu des locataires résulte en grande partie de la paupérisation des ménages jeunes (diapositive 108).
- "Le prix des logements à Paris sur huit siècles" (août 2012) article paru dans le numéro de septembre 2012 de "Variances", revue des anciens élèves de l'Ecole Nationale de la Statistique et de l'Administration Economique.

Dossier réalisé par Jacques Friggit (CGEDD) au titre de la mission de veille et de prospective du CGEDD. Les analyses et points de vue exprimés sont ceux de leur auteur et, en particulier, n’engagent pas l’Administration.

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